Qui suis-je ?

Il est très important de savoir qui nous sommes, car cela aura un impact important sur notre devenir, notre estime et confiance en soi, sur nos décisions, sur nos actions et sur nos réactions dans la vie. Commençons d'abord par préciser certaines choses que nous ne sommes pas.

Est-ce que je suis mes cheveux ? Non, pas du tout. Je peux changer la couleur de mes cheveux, la coupe de mes cheveux et même les perdre et cela ne change pas du tout qui je suis. Cela change mon apparence certes, mais cela ne change pas qui je suis. Cela ne change pas la personne que je suis, car je ne suis pas mes cheveux. J'ai des cheveux. 

Est-ce que je suis mon corps ? Non plus. Je pourrais avoir un accident de voiture, perdre une jambe ou deux ou un bras et ce serait très malheureux. Mais, cela ne changera pas qui je suis. Je ne suis pas mon corps.  J'ai un corps. La perte d'un membre change seulement ma capacité à me mobiliser ou à faire un certain nombre de choses.  Je pourrais engraisser ou perdre beaucoup de poids et cela changerait mon apparence et l'image que je me fais de moi, mais je ne suis pas mon corps. J'ai un corps. Je pourrais ajouter ou enlever un tatouage et cela ne changerait jamais la personne que je suis. Je ne suis pas mes tatouages, j'ai des tatouages. 

Est-ce que je suis mon travail ? Pas du tout. Je peux changer de travail, avoir une promotion, être congédié et cela ne changera pas la personne que je suis. Oui, cela peut avoir un impact sur mes revenus, sur la façon dont certaines personnes me perçoivent, sur ma qualité de vie, mais je ne suis pas mon travail. J'ai un travail. 

Suis-je mon statut, mon standing, mon pouvoir, mon prestige, mes diplômes, ma réputation.? Non plus. On peut m'attribuer ces choses, mais je ne suis pas ces choses. Dans notre société on accorde beaiucoup d'importance à ces choses, même que parfois on en parle comme s'ils étaient des éléments importants pour déterminer qui nous sommes. Mais, nous ne les sommes pas. La preuve ? Depuis quelques années et encore tout récemment on voit dans les médias, des personnes en position de grand prestige qui ont tout perdu. Pourquoi ? Parce qu'ils ont fait ou dit des choses qui sont complètement scandaleuses et moralement inacceptable, financièrement ou sexuellement. Lorsqu'on découvre qui ils sont vraiment, les diplômes, le statu et le pouvoir ne peuvent les sauver. Ton travail, ton standing, ton prestige, tes diplômes ne sont pas du tout le reflet de qui es comme personne.  

Suis-je mes dons, mes talents, mes habiletés, mes aptitudes ?  Suis-je mes limites et mes faiblesses ? Non plus. Oui c’est agréable d’être doué et d'être reconnu pour son travail ou pour les oeuvres qu'on réalise. Mais il y a une différence entre la reconnaissance qu'on reçoit pour telle ou telle chose et qui je suis. Je ne suis pas mes forces ni mes faiblesses ni la reconnaissance qui en découle. J'ai des dons, j'ai des talents, j'ai des habiletés, j'ai des aptitudes, j'ai des forces, j'ai des limites et j'ai des faiblesses. Nous en avons tous. Mais, nous ne sommes pas ça. 

Est-ce que je suis les biens matériaux qui m'entourent comme ma maison, mon chalet, ma voiture, mes bijoux, mon argent, mes voyages, mon chien ou mon chat ? Non plus. J'ai un chat ou j'ai un chien. Je peux ajouter à mes biens matériaux ou je peux en perdre et ça pourrait changer ma joie de vivre, mais cela ne change pas la personne que je suis.  Celui qui est bien nanti matériellement n'est pas ni meilleur ni pire que la personne qui en a moins. Je ne suis pas ce qui m'appartient ni ce qui m'entoure. 

Je ne suis pas non plus mes enfants ni ma postérité. J'ai des enfants et j'ai une postérité. On peut être fier d'eux ou moins fier d'eux. Mais cela ne détermine pas qui je suis.  

Avez-vous déjà remarqué que ça n'existe pas de prix Nobel pour les personnes qui ont la plus grosse maison, qui sont les plus riches au monde, qui ont le plus voyagé, qui ont les plus beaux bijoux, qui ont été propriétaires de plusieurs entreprises, etc. ?  Pourquoi ? Parce qu'il n'y a rien de noble dans l'appartenance de biens matériaux. Les prix Nobels sont accordés en fonction de ce qu'on fait pour le mieux-être des autres, le mieux être de la collectivité. Cela n'a rien à avoir avec notre "je", ni à la possession de cei ou de cela. On ne doit jamais juger les gens en fonction de ce qu'ils ont, mais en fonction de qui ils sont. Continuons. 

Suis-je ce que les autres pensent de moi ou disent de moi ? Absolument pas. Je sais par expérience, que lorsqu'un formateur ou un conférencier se présente devant un grand groupe, environ 20% des participants vont nous l'aimer en le voyant, environ 60% d'entre eux seront indifférent et 20% le détesteront avant même qu'il ait pu dire un mot. et il est très difficile de faire changer ces pourcentages. Ne passez pas de temps à tenter de convaincre ceux qui ne vous aiment pas, de vous aimer, c'est du temps et de l'énergie perdus. Vous ne pourrez jamais plaire à tout le monde. Passez plutôt du temps avec ceux qui vous apprécient. Et n'allez surtout pas croire que vous êtes ce que les autres pensent de vous. Quelle horreur! Il va toujours en avoir qui vont vous aimer peu importe, d'autres qui vont toujours vous trouver ordinaire et d'autres qui vont vous détester. Et j'inclus la dedans les parents, la fratrie et les connaissances. Vous n'êtes pas ce qu'ils pensent ou ce qu'ils disent de vous.  S'il fallait se comporter en fonction de ce que les autres pensent de nous, on ne vivrait jamais notre vie. On serait toujours en train d'être camaléon et faire pour leur plaire. Vivez votre vie en fonction de qui vous êtes vraiment. 

Je viens au monde dépendant au boutte. Je passe aux couches et éventuellement aux bobettes. Je rampe et je marche. Je perds mes dents de bébé qui sont remplacées par mes dents d’adultes. Bébé, on me porte. Adolescent, on me guide. Adulte on m'accompagne. Je vieillis avec le temps et je finis peut-être en fauteuil roulant. Cela change mes activités, la façon dont je les fais, etc., mais cela ne change pas qui je suis. 

Suis-je les choses malheureuses qui me sont arrivées dans le passé ? Non pas du tout. J'ai été agressé sexuellement, congédié, abusé, mal jugé. Ce sont des événements très malheureux, qui marquent. Mais, cela ne me définit pas. Vous n'êtes pas ce qui vous est arrivé de malheureux. Et dans la vie, on a le choix de pardonner du mieux qu'on le peut (je n'ai pas dit oublié ce qui est arrivé, ni excuser). On a le choix de laisser les choses passer et vivre notre vie dans le moment présent avec des rêves rapprochés et des rêves lointains ou bien on s'accroche à ce qui nous est arrivé. Je ne veux pas minimiser les heurts du passé. Mais, je ne suis pas ce qui m'est arrivé dans le passé.  

Si vous n'êtes rien de tout cela, vous êtes qui d'abord ? Vous êtes ce que personne ne peut vous enlever et que seuls vous, vous pouvez changer. Vous n'êtes que l'ensemble de vos valeurs et de vos attitudes. Vous êtes l'ensemble de vos valeurs morales, sociales, familiales, spirituelles, au travail, etc. À titre d'exemple. je suis honnête, intègre, juste, patient, empathique, authentique, vrai, sincère, pas rancunnier, etc. Ce sont les valeurs qui définissent qui je ne suis pas ce que j'ai. Et de plus, vous êtes l'ensemble de vos attitudes : je suis optimiste ou pessimiste, positif ou négatif, encourageant ou décourageant, etc. Vous n'êtes rien d'autre que cela. Ce sont les valeurs et les attitudes qui déterminent qui je suis. Maintenant, il s'agit de faire l'inventaire de mes valeurs et de mes attitudes pour découvrir qui je suis. Je peux changer mes valeurs et mes attitudes pour que cela correspondent plus à qui je veux être. 

Si vous voulez savoir qui vous êtes, cherchez en dedans de vous même, dans votre coeur et dans votre âme. Nous ne sommes rien de ce qui est à l'extérieur de nous. Faites l'inventaire de vos valeurs et de vos attitudes car c'est ce qui vous définit. Pour la suite, voir la section sur les valeurs et sur les attitudes. 

Quelle perte de temps et d'énergie à croire que nous sommes notre travail, ou notre argent, ou ce que les autres disent ou pensent de nous et à tenter de plaire a tout le monde. Je ne suis pas mon travail, j'ai un travail. Je ne suis pas mes enfants, j'ai des enfants. Je ne suis pas mon look, j'ai un look ou je me donne un look.

La somme de nos valeurs et de nos attitudes détermine comment on devrait réagir et agir. Lorsqu'on réalise cela, on devient imperturbable d'une certaine manière, à ce qui nous entoure ou à ce que les autres pensent ou disent de nous.
Cela a un impact important sur l'estime de soi et sur la confiance en soi. Nous n'avons pas à vivre en fonction de ce qui est à l'extérieur de nous, mais à vivre selon ce qui est en harmonie avec nous, avec notre âme.

Plusieurs personnes ont une "todo" liste. Ils sont extrêmement occupés à faire et à réaliser. Ils en ajoutent des choses à leur curriculum vitae. C'est bien dans la mesure ou notre "todo" liste est en harmonie avec notre "tobe" liste. Notre "tobe" liste doit découler de nos valeurs et de nos attitudes. Trop de gens vivent en fonction d'une "todo" liste. Ils s'étourdissent sans savoir tout à fait où ils vont ni pourquoi ils le font. Ils sont toujours dans le faire et le "avoir". Ils ne sont jamais dans l'être". Ils n'ont pas d'égard à savoir si ce qu'ils font est en harmonie avec qui ils sont. Lorsque la "todo" liste ne se traduit pas en harmonie avec une "tobe" liste, il est facile de vivre stress, angoisse, dépression ou autres maladies psychosomatiques et à la longue risquer se couper de nous-mêmes, nous couper des autres et pour le croyant, même se couper de Dieu. Notre "todo" liste doit découler directement de notre "tobe" liste avant tout. 

"Pour ceux qui sont croyants, qui croient en un Dieu créateur et que l’âme vit éternellement à vivre amour, paix, etc. sans souffrance bien, vous devez harmoniser votre "soul" liste avec votre "tobe" liste et votre "todo" liste. Le croyant sait qu'il est d’abord et avant tout enfant de Dieu. C’est cela son identité. Il sait que dans sa « todo » liste il doit d'abord adorer Dieu, le Dieu créateur, le Dieu de la Bible et utiliser ses dons et ses talents pour le glorifier et pour lui plaire.